La dernière chose que veulent les personnes travaillant dans le domaine des palmiers, c’est entendre parler d’infestation de charançon rouge du palmier. En ce sens, le coléoptère représente l’une des plus grandes menaces pour la vie de cette espèce, en raison de son effet dévastateur.
Cependant, les dégâts causés par le charançon rouge du palmier ne proviennent pas du spécimen adulte, mais de ses larves. Celles-ci, dans leur processus d’alimentation, mangent l’intérieur du tronc et créent des cavités ou des trous. Lorsque les dégâts sont visibles pour l’homme, cela signifie que les larves ont mangé à l’intérieur du palmier pendant des mois, provoquant des dégâts qui ne lui permettent pas toujours de se rétablir. Reste à espérer que le bourgeon apical n’a pas été mangé et que le palmier va repousser, ce qui arrive souvent si l’on agit rapidement.
Le coléoptère charançon ou coléoptère des palmiers est une espèce envahissante en Europe en provenance d’Asie du Sud-Est. Son nom scientifique est Rhynchophorus ferrugineus. Il a une tête allongée, avec une trompe prononcée. Il est rouge foncé ou grenat, avec quelques taches ou points noirs sur la carapace.
Quant aux larves, elles commencent sous forme d’œufs ovales blancs presque imperceptibles à l’œil. Chaque femelle pond entre 300 et 400 œufs, qu’elle dépose dans les tissus les plus mous du palmier, normalement à la base de la couronne, bien que chez des espèces comme les palmiers dattiers et les washingtonias, les attaques basales et latérales soient également fréquentes.
Deux à cinq jours plus tard, les œufs éclosent et les larves commencent à percer le tronc. À l’intérieur, elles trouvent des tissus tendres qu’elles peuvent facilement ingérer. La larve vit deux à trois semaines.
Elle passe ensuite par plusieurs stades de chrysalide jusqu’à l’émergence du coléoptère, qui vivra de quatre à six mois. Plus précisément, son cycle de vie varie de 130 à 200 jours, dont 45 à 90 jours à l’âge adulte.
Il est difficile de détecter une infestation de charançon rouge du palmier (du moins à temps, dans les premiers stades de l’attaque) car les signes sont très peu nombreux. C’est à partir de 8 à 12 mois après le début de l’infestation que des symptômes très clairs peuvent être observés.
Certains aspects trahissent ce phénomène, notamment l’asymétrie de la couronne, les feuilles rongées et la décomposition des feuilles. Ceux qui sont habitués à la culture et aux soins des palmiers constatent leur manque de vigueur. De plus, leur état visuel se dégrade. Par ailleurs, il est possible de détecter les trous des galeries creusées par les larves et même les cocons.
C’est pourquoi le traitement préventif est essentiel pour faire face au charançon rouge du palmier. La lutte contre l’infestation de ce coléoptère nécessite des traitements efficaces, et parmi ceux-ci, le plus efficace reste à ce jour l’endothérapie. Elle consiste à installer des piquets qui restent fixés au palmier, où des injections sont réalisées tout au long de l’année pour prévenir ou traiter le palmier infesté. Chez Sospalm, nous possédons une longue expérience dans l’application de ce traitement.